ALBERT COLLINS, The Ice Man

Les signatures de ALBERT COLLINS

Les guitares de ALBERT COLLINS

Avec les Rhythm Rockers, Collins joue sur une Epiphone. Mais en 1952, il voit Clarence « Gatemouth » Brown jouer avec une Fender Esquire et décide d’en acheter une. Il l’équipe d’un manche de Telecaster. On l’entend sur « Frosty » d’ailleurs.

En 1975, on voit jouer Collins avec une Gibson Flying V.

Le reste sa carrière, Collins joue sur une Telecaster au corps en frêne naturel à col Fender de 1966. Ce Custom Telecaster possède un micro Humbucker Gibson PAF en position manche, devenu base du modèle signature Fender Custom Artist en 1990.

Les amplis de ALBERT COLLINS

On en sait peu sur les amplis de Collins mais on est certain qu’il joue avec un Fender Quad Reverb

Albert Gene Drewery, connu sous le nom d’Albert Collins nait le 1 octobre 1932 à Leona au Texas. Il est classé 56° des meilleurs guitaristes de tous les temps par Rolling Stone en 2001. Ce guitariste, auteur, compositeur, musicien d’enregistrements et chanteur de blues a connu une carrière en dents de scie. Stevie Ray Vaughan et Jimmie Vaughan, entre autres, se disent influencés par ce maître du blues.

Une enfance musicale

Collins est initié à la guitare très tôt par son cousin après avoir entendu John Lee Hooker. Il étudie également le piano lorsqu’il est à l’école. Mais décide de se concentrer sur l’apprentissage de la gratte et se perfectionne dans le jeu d’accords modifiés.

A 18 ans, il crée son groupe, les Rhythm Rockers, pendant qu’il travaille dans un ranch puis comme chauffeur de camion pendant 12 ans. Il se produit dans les années 50 dans divers clubs de Houston et ses environs. C’est alors que Collins établit sa réputation de guitariste local.

Une vie musicale surtout !

En 1954, à 22 ans, Collins est rejoint dans son groupe par Johnny Copeland qui a alors 17 ans. Quatre ans plus tard, il enregistre ses premiers titres dont « Freeze » et « Collins Shuffle ».

Ses compositions sont toujours autour de la thématique du froid, d’où son surnom, "The Ice Man". Cette idée lui venue un soir dans son auto, pendant une tempête de neige, en regardant ses essuie-glaces givrés.

10 ans après sort « Frosty », le premier succès commercial de Collins cependant sans véritable suite. Son premier album « The Cool Sound Of Albert Collins » sort en 1965.

Bob Hite, chanteur de Canned Heat, le découvre en 1968 lors de l’un de ses concerts et les deux musiciens deviennent alors de grands amis. L’album « Love Can Be Found Anywhere (Even in a Guitar) » est enregistré avec son ami et connait un petit succès. Collins surfe alors sur la vague du Blues Revival, il signe avec Imperial Records et enregistre 3 albums.

Un jeu particulier

Le jeu d’Albert Collins si singulier est agressif et dynamique. Il donne l’impression qu’il frappe les cordes avec un pic à glace. Son jeu est puissant grâce à l’utilisation des accords modifiés et du capodastre. Il accorde sa guitare sur un accord ouvert en fa mineur (FCFAbCF) avec un capodastre sur la 5°, 6° ou 7° frette

Dans les années 60, il passe à la Telecaster qu’il ne quitte plus. D’où son second surnom « The Master Of Telecaster ». En 1969, Collins est embauché pour jouer sur l’album de Ike et Tina Turner, « The Hunter ». Il continue de beaucoup travailler en studio.

Les années 70 font passer la mode du blues. Albert retombe alors dans l’anonymat. En 1971, il sort l’album « There Gotta Be A Change » sans grand succès. En outre, en s1973, sa maison de disque fait faillite.

Décollage de carrière

La fin de cette décennie lui apporte enfin la renommée tant attendue. Collins signe avec la maison de disque Alligator et retrouve les studios. Il enregistre l’album « Ice Pickin » qui connait le véritable succès en 1978.

Les albums « Frozen Alive » et « Don’t Lose Your Cool » sont très bien accueillis par le public comme les critiques. Le dernier remporte même la récompense du meilleur album de blues de l’année 1983. L’album « Live In Japan » rend fidèlement l’énergie et le blues aux intonations funky de Collins.

En 1986, il enregistre l’album « Showdown ! » avec Robert Cray et Johnny Copeland. Pour ce dernier opus, il reçoit le Grammy Award du meilleur album blues contemporain. Collins continue son travail de session et apparait en concert avec Etta James et Joe Walsh. Il sort ensuite l’album « Cold Snap ».

Une fin de carrière encore très prolifique

Collins fait plusieurs apparitions dans divers films dont « Nuit de Folie » en 1987. L’année suivante, il joue dans un concert avec Eric Clapton, BB King et Stevie Ray Vaughan sur un bateau à vapeur. Il fait beaucoup d’autres apparitions lors d’évènements musicaux.

Il travaille avec Gary Moore, David Bowie, Jack Bruce, John Lee Hooker, BB King, John Mayall et bien d’autres.

Son dernier album, en 1991 est « Iceman». Il part en tournée internationale l’année suivante avec son groupe The Icebreakers. C’est à ce moment, en Suisse, qu’on lui diagnostique un cancer poumon en 1993. L’album de la tournée sort peu de temps après sa mort.

Albert Collins a enregistré 13 albums studio et 14 albums live. Il meurt le 24 novembre 1993 à Las Vegas.

Il laisse beaucoup de bons souvenirs

Collins aime faire des concerts inhabituels, il aime surprendre son public. Il s’amuse à quitter la scène afin d’aller dans le public tout en jouant. Parfois, il sort carrément de la salle et va jouer sur le trottoir.

Dans le documentaire « Antones: Austin's Home of the Blues », Albert Collins joue un long solo et sort du club tout en jouant. Il revient ensuite sur scène en continuant son solo. Quelques minutes après, un homme arrive avec la pizza qu'il venait de commander !

Le son en vidéos de ALBERT COLLINS

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