ALBERT KING, Légende du R&B et influenceur

Les guitares de ALBERT KING

LUCY, la Flying V

La « Lucy » (à ne pas confondre avec la « Lucille » de B.B. King !) d’Albert King est une Gibson Flying V.

La première copie qui adopte ce nom en référence à Lucille Ball est une guitare de droitier de 1958, faite de korina. Volée mais récupérée, il l’a achetée à la fin des années 50.

LUCY II, Erlewine

La seconde « Lucy » d’Albert King est fabriquée par le luthier Dan Erlewine qui lui propose une vraie V de gaucher avec un morceau de noyer de 125 ans. Il veut que son nom y soit gravé sur le manche et celui de la gratte sur le peghead.

LUCY III, Prokopow

La troisième Lucy d’Albert King est réalisée par Bradley Prokopow.

Steven Seagal possède plusieurs modèles de la Flying V et la copie d’Erlewine. Gibson dit de ces guitares qu’elles ont « un rôle considérable dans l’immortalisation du modèle ».

Les amplis de ALBERT KING

Albert King utilise un Roland JC-120 H

Albert King se sert d’une tête d’ampli Vintage Acoustic 270

Les effets de ALBERT KING

Maintenant que l'équipe de Sounds-Finder vous a expliqué de quoi est constitué la boite à outils de ce musicien au grand sourire, voyons son parcours de vie...

Albert King est, avec B.B. King et Freddie King, un des trois « King » du blues et surnommé aussi « The Velvet Bulldozer » (le bulldozer de velours) à cause de son physique de géant et de son doigté musical de velours. Il tient sa guitare à l’envers mais n’inverse pas les cordes. Il est gaucher mais est un maître du solo à une seule corde.

L'histoire d'Albert King

Guitariste, chanteur et compositeur, Albert Nelson nait le 25 avril 1923 à Indianola au Mississippi. Il apprend le jeu sur un instrument fait avec une boite de cigare. Albert travaille aussi à la plantation de coton de sa famille comme conducteur de tracteur. Il cesse de chanter le gospel à l’église où son père joue de la guitare. Albert King se concentre enfin sur le blues puis monte de petits groupes locaux. Il tente également la batterie et déménage dans l’Indiana. Là, il travaille dans une aciérie puis à St Louis avec l’argent gagné dans des studios d’enregistrement.

Son 1° succès arrive en 1959 avec « I’m A Lonely Man » mais en 1961, Albert King atteint la 14° place dans les classements R&B avec l’album « Don’t Throw Your Love On Me So ». Il signe alors chez Stax qui le fait entrer dans la légende. Il dit lui-même quelle chance ça été pour lui : « Une grande part de ce que nous avons enregistré en studio dérogeait aux standards du blues. J’ai aimé travailler avec les gars de chez Stax : le guitariste Steve Croper, le bassiste Donald Duck Dunn, l’organiste Booker T. Jones et le batteur Al Jackson. Nous essayions trois ou quatre rythmes et nous adoptions celui qui nous semblait le plus juste, avant de l’enregistrer. Ces mecs étaient supers pour travailler dans cette direction et pour m’aider à choisir le meilleur de ces sessions ». Il joue souvent, avec Hendrix et John Mayall entre autres, au Fillmore West où il y est le premier afro-américain. Il est également un des premiers à jouer avec un orchestre symphonique.

Albert King, inspirateur de grands noms

Ses accordages particuliers qui lui permettent de faire de plus grands bends en font un guitariste à part, en plus de son jeu plein de vibratos et d’effets de glissandos, des rythmes funky, une sur-amplification ainsi que sa voix lente et posée. Albert King représente le Chicago Blues même en ayant joué sur le label Memphis (Stax). Il mélange son blues de R&B avec des nuances de rock, de soul et de funk naissant alors. Il publie 31 disques de son vivant, dont un de reprises d'Elvis Presley et on dénombre 19 albums post-mortem.

Albert King fait de nombreuses tournées, quitte Stax en 1974 pour des labels indépendants et est intronisé au Blues Hall Of Fame en 1983. Il se produit souvent accompagné de B.B. King et joue jusqu’au début des années 90. Mais une crise cardiaque l’emporte le 21 décembre 1992 à Memphis, avant une grande tournée européenne.

Influenceur de Keith Richards, Hendrix, Clapton, Jeff Beck, Bloomfield, Gary Moore, Ron Wood, Buddy Guy, Paul Personne, Johnny Winter et Angus Young, tous lui ont rendu hommage et le font encore dans leurs compositions. La reprise du solo de Clapton dans « Strange Brew » est une réplique note à note. Stevie Ray Vaughan a fait paraitre un disque enregistré avec Albert King. Même s’il apparait moins connu du grand public que certains, il demeure un maître du blues contemporain.

Le son en vidéos de ALBERT KING

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